Oraisons Funèbres

Discours à l’occasion de la cérémonie funèbre

de l’Agronome Adrien Désauguste


Pour Apaiser Notre Chagrin,
Comptons bien Sur le Saint des Saints Jésus, Le Nazaréen.

Manmi Berénice, que j’aime bien,
Fernande, Ruth-Anne, Charlie, Rollin,
Vous savez combien votre chagrin
Me dévore les os et les reins…
Je veux vous tendre la main
Bien que ça ne puisse servir à rien.
Je vous embrasse quand même de loin
Et je vous dis avec soin :
« Que pour apaiser votre chagrin,
Comptez bien sur le Saint des saints,
Jésus-Christ, le Nazaréen. »

A dire vrai, je connais votre chagrin…
Il n’est pas facile de voir son père réduire à rien;
Il n’est pas facile de voir l’homme gardien
Qui nous a comblés de tant de soutien
Prendre le train et partir vers son destin
Parce qu’il est éteint, perdu dans le lointain.
Mais dans notre chagrin, comptons sur Jésus le Nazaréen.

Conscient alors de la profondeur de votre chagrin,

Je m’adresse à vous et à tous les saints
Aux parents-proches et lointains
Aux amis de près ou de loin
Aux bien-aimés chrétiens
A vous tous qui pleurez sur ce Pèlerin
Notre feu frère « Adrien »
Pour vous saluer d’un amour divin…

Et vous présenter un message distinct qui n’est pas mien
Mais que vous pouvez tous répéter comme un refrain :
« Pour assouvir notre chagrin, Comptons sur Jésus, le Nazaréen. »

Oui, Je connais votre douleur et votre chagrin
Et devant vous, debout je me tiens

Pour parler de ce sang glacé qui traverse mes vaisseaux sanguins
De cette douleur sans frein qui attaque mes os et mes reins
De cet incessant besoin de me serrer le poing
D’avaler de la salive, chaque seconde et sans fin

A cause de la mort, ce vilain assassin qui encore a lâché son venin
Et a arraché d’entre nos mains un époux, un homme de bien,

Un rude travailleur, un homme de terrain
Un père, un oncle, et un parrain
Qui n’a jamais négligé d’apporter son soutien
En vue d’un avenir meilleur pour ceux qu’il appelle « Siens ».

En effet, l’agronome Désauguste Adrien

Ce grand contemporain qui n’a pas vécu en vain

Puisqu’il a quitté sur le terrain
Quatre enfants de bien

Et nombre de petits-enfants bien portants et bien pleins

Etait né le 12 février 1931

Et est soudain éteint, prenant le dernier train
Et nous a quittés dans le chagrin
Le 20 octobre 2018 à 4 :50 du matin.
Pour nous consoler du départ de ce grand citoyen

Comptons sur Jésus, le Nazaréen.

Maintenant qu’il est parti vers son destin,
Nous sommes encore une fois certains
Que notre vie n’est rien sans le souffle divin…
Je regarde le cadavre avec soin, et je me souviens

Quand j’étais encore gamin
Comment le long du chemin
Livre de musique en main
Il se rendait comme il convient
Au service du dimanche matin
Menant ainsi sa vie de pèlerin
Animant l’assemblée des Saints…
Cet homme câlin, ce géant citoyen
N’était-ce pas l’agronome musicien
Désauguste Adrien ?

Ce souvenir nous remplit de chagrin

De ne plus pouvoir le voir demain,
Et cela jusqu’à la fin.
Mais pour assouvir ce chagrin,
Comptons sur Jésus, le Nazaréen.

Oui, il était musicien…
Et aussi oui avec le visage serein,
Avec l’agilité de ses mains
Il touchait l’instrument avec soin
Et Le son du piano était plein

Remplissant l’enceinte où étaient assemblés les chrétiens.

On chantait avec en train
On entonnait les refrains
Oh comme cela était bien!

Je sais que Dieu a enregistré dans son calepin
Les œuvres accomplies par le Feu Adrien
En vue de l’accueillir dans le destin
Avec des couronnes qui conviennent à un saint.
C’est pourquoi répétons avec entrain le refrain :

« Pour assouvir notre Chagrin, comptons sur Jésus le Nazaréen. »

Ainsi donc, frères et sœurs chrétiens
Un jour nous partirons aussi vers le destin
Notre souvenir aura une fin.
Tandis que nous avons le souffle divin,
Honorons tous ceux-là qui nous ont fait du bien.

Marchons la main dans la main

Partageons la peine de ceux qui sont dans le chagrin

Si nous sommes contemporains,

Reconnaissons que derrière cela, il y a une main.
Encourageons-nous les uns les autres par ce refrain
Pour assouvir notre chagrin, comptons sur Jésus le Nazaréen.

Written and published by

Jean Osée LILITE

On October 22, 2018